Physique & caractère :

Jeune homme d’un mètre quatre-vingt, Wyatt est quelqu’un de somme toute assez peu remarquable au premier abord. Il ne fait pas une taille de colosse, n’est pas taillé comme un body builder et ne possède pas une coiffure digne d’un surfeur californien, bien au contraire. Les cheveux bruns, coiffés selon ses envies du jour ou du mois, l’étudiant peut autant se laisser pousser une barbe de quelques jours où se la raser au gré de ses caprices. Ses deux yeux bleus viennent accentuer des traits du visage plutôt fins, affichant souvent un air sarcastique et désinvolte, le tout accentué par des sourcils épais sans pour autant être brousailleux. Certains diront qu’il a du charme, d’autres non, ce qui est sûr, c’est qu’il ne donne pas l’impression de s’en inquiéter. Son style vestimentaire reste dans les tons du personnage, souvent affublé du classique T-shirt jean et basket le tout surmonté d’une veste, quelques fois en costume pour des soirées où il est bien vu d’être habillé de façon plus classieuse, mais rien ne sortant de l’ordinaire, n’espérez pas le voir se balader en pantalon à pattes d’éléphants ou en chemises hawaïennes.

Pour son caractère, Wyatt s’est forgé une carapace, un jeu d’acteur qui l’aide à protéger les autres en n’essayant de ne pas trop s’attacher. Toujours l’air sarcastique, prêt à lancer un pique verbal cinglant, à « dire ce qu’il pense » sans se demander s’il va blesser leur ego. Au fond, ce caractère qu’il a créé de ses propres mains est un mal nécessaire selon lui, et bien moindre que ce qu’il pourrait causer par accident. En effet, ses pouvoirs lui font peur. Non pas qu’il aurait souhaité ne pas être un mutant, ce n’est pas tous les pouvoirs qui l’effraient, mais qui sait quand un excès de colère ou un cauchemar vont lui faire couper les membres de ses amis où faire exploser un véhicule et ses passagers ? Personne, et lui-même est conscient d’être un danger ambulant qui souhaite pouvoir contrôler ces particularités de façon à ne plus avoir à feindre le dédain ou même le rejet des autres.

D’un autre côté, bien que jouant son petit rôle de sale teigne solitaire, le jeune homme peut se montrer aimable et sympathique avec des personnes qu’il apprécie et qui ne seront pas gênés par ses petits piques acerbes. Protecteur, il essaiera toujours d’aider les autres tout en essayant de garder le mauvais rôle, jouant celui que cela ennuie de devoir aider, critiquant ses camarades pour ne pas réussir à se débrouiller seuls ou encore soupirant à tout va quand on en vient à le remercier, prétextant qu’il se serait sûrement fait enguirlander par la direction du manoir s’il n’avait pas bougé le petit doigt. On peut des fois le voir avec une cigarette aux lèvres ou se servir un verre de whisky pour décompresser, pour s’enlever des épaules le poids que ses pouvoirs pèsent sur sa conscience, et pour mieux repartir et jouer cet énergumène froid et insensible qu’il n’est, au fond de lui, pas le moins du monde. Cependant, si vous devenez une menace pour ses camarades, ceux qu’il souhaite éloigner de lui pour les protéger, vous vous exposez à ce qu’il soit sans pitié avec vous, car il faut toujours se méfier du loup qui dort, et ce dernier a des crocs plutôt acérés, n’hésitant pas à prendre le sale rôle pour protéger les autres, se salir les mains pour le même objectif ne lui semble pas bien différent.

Biographie :

Le 13 Août 1994, la nuit se battait férocement avec les lampadaires de Los Angeles tandis que Wyatt naissait dans une des nombreuses maternités, d’un père médecin au nom de Michael et une mère journaliste se nommant Ashley. Comment s’étaient-ils connus ? C’est une autre histoire, mais pour faire simple, cela date du lycée… Ce que vous devriez plutôt savoir, c’est le secret de la mère du jeune enfant qui venait de naître, un secret qu’elle aurait voulu garder dans la tombe, ne pas léguer : elle était une mutante. Chaque jour elle entendait des rumeurs, des échos, des racontars sur ce que tel ou tel groupuscule de mutants ou de monstres selon les termes choisis avait pu faire. Et elle ? Elle tentait de survivre, dissimulant son pouvoir à son propre mari. Il faut dire que pouvoir couper des choses ou des membres par la pensée n’est pas une chose se voyant directement sur le visage, contrairement à certaines mutations plus contraignantes de ce côté-là. Elle espéra du fond du cœur que son fils serait normal, qu’il n’aurait pas à vivre avec cette peur du rejet, ce stress constant de se demander quel regard poseront sur lui ceux qu’il aimera plus tard s’il venait à réaliser des choses incroyables devant eux. La jeune femme finirait par déchanter tôt ou tard.

Ses premières années, le jeune Wyatt, au courant de rien, eut une vie normale, sans aucun souci. Sociable, aimable et poli, il était le petit garçon modèle. Sa mère semblait énormément se préoccuper de lui, de ses cauchemars ou de ses crises de colères mais il ne remarqua rien. Pour lui, elle n’était rien de plus qu’une mère-poule. Comment pouvait-il savoir qu’elle pistait dans chacun de ses états le simple éclat d’un déclenchement de pouvoir mais… Rien. Rien ne vint pendant ses quinze premières années. Le garçon se forgeait peu à peu un caractère amical, protecteur, avenant. C’est cette façon d’être qui le poussa à devenir ce qu’il n’était pas un malheureux jour de Février. Alors qu’ils rentraient de cours, le petit groupe traversa sur un passage piéton. Coup du sort, un chauffard passa au même moment. L’homme pila trop tard et bientôt ils feraient la une des journaux. C’est alors que Wyatt, dans un mouvement de pur réflexe, face au véhicule, plaça ses mains devant son visage pour se protéger. Il ne souhaitait qu’une chose, vivre et protéger ses amis. Il attendait le choc, mais rien ne vint à part un bruit de tôle se tordant. Rouvrant les yeux, il remarqua, venant de ses mains, une énergie rouge et, au loin, le véhicule qui avait été repoussé, accomplissant de fait plusieurs tonneaux avant de s’arrêter. Le jeune homme ne comprenait pas : Que venait-il de faire ? Comment l’avait-il fait ? Jetant un regard envers ses amis, il vit dans leurs yeux la peur, la crainte qu’il inspirait. Ce jeune garçon d’apparence gentille pouvait faire voler une voiture comme un vulgaire fétu de paille ? Que pourrait-il dont leur faire s’il venait à s’en prendre à eux ? Voilà ce qu’il voyait. Pris de panique, il se rua chez lui, s’enferma dans sa chambre et se proscrit dans son lit, fixant ses mains, perdu.

Bien sûr, la scène avait été filmée, diffusée sur le net en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Ashely, quant à elle, tenta de rassurer son enfant, elle lui devait des explications et ne pouvait plus faire marche arrière. D’un côté, Michael dû encaisser le fait que sa femme et son fils étaient des mutants, de l’autre Ashley devait surmonter la peur du jugement de son mari et entre les deux le jeune adolescent, qui devait tout encaisser. La colère de ne pas avoir été prévenu, la peur de blesser ses amis ou sa famille, la curiosité de savoir quelles étaient les limites de ses pouvoirs… Tout cela se mélangeait dans son esprit alors que les vidéos de la scène se propageaient, apportant une couverture médiatique importante autour de la famille. Très vite, les intolérants se firent remarquer, les surnoms fusèrent. Michael était le médecin ayant donné naissance à un monstre. Des rumeurs comme quoi ce médecin avait fait des expériences interdites sur son enfant pour en faire une chose étrange commencèrent à venir à leurs oreilles, faisant entrer la famille Caldwell dans une spirale infernale. Bientôt Michael dû arrêter son métier et noya ses problèmes dans l’alcool. Avec l’aide de sa mère, le jeune homme appris très vite quels pouvoirs il avait. En plus de cette énergie cramoisie qui lui permettait de nombreuses actions comme propulser un objet, l’exploser ou même paralyser quelqu’un, il possédait aussi l’héritage de sa mère, la lame mentale permettant de couper la matière par la pensée.

Au bout d’un certain temps, la vie au domicile devint intenable. Michael devenait de plus en plus violent en échappant à la réalité à cause de la boisson et Ashley ainsi que son fils n’eurent d’autre choix que de partir au beau milieu de la nuit avec le minimum nécessaire et l’argent qu’elle avait gardé pour un cas tel que celui-ci, bien qu’elle espérait ne jamais avoir à l’utiliser.

Leur escapade commença alors en 2011. Cela faisait maintenant un an depuis que Wyatt avait découvert ses pouvoirs, son tempérament en ayant été profondément altéré. Il était devenu plus sarcastique, antipathique, plus tranchant dans ses propos. Pourquoi ? Pour que les autres s’éloignent de lui, pour les protéger… Et sa fuite avec sa mère n’arrangeait rien, il ne devait pas s’attacher à qui que ce soit, ni même divulguer des informations sur leurs prochaines destinations, se renfermant un peu plus sur lui-même chaque jour, simulant l’asociabilité pour mieux protéger les autres : moins ils en savaient, mieux c’était. Bien sûr, Ashley, pendant ses années de journalisme, avait entendu parler de Palladium Enterprise, et elle se doutait que les pouvoirs qu’elle et son fils possédaient allaient bien vite intéresser une telle organisation. Vous imaginez un soldat pouvant tuer par la pensée ? Pouvant paralyser un ennemi, exploser un véhicule ou que savait-elle encore ? Quelles limites étaient celles de son enfant ? Qui savait ce que cette énergie rouge était capable de faire à pleine puissance ? Ce genre de questions, Palladium devait mourir d’envie d’y répondre, quitte à sacrifier la vie de Wyatt au passage, et ça, elle ne le permettrait jamais.

Ce train de vie chaotique prit fin en 2015. Alors qu’ils pensaient avoir été rattrapés par les traqueurs de Palladium, ceux qu’ils eurent en face furent, enfin de compte, les recruteurs du manoir, qui proposèrent à Ashley de s’occuper de son fils et de le mettre à l’abri. Bien sûr, la mère fut la première à accepter. Wyatt, quant à lui, refusa catégoriquement de partir seul, ce à quoi on répondit qu’il pouvait y avoir une place dans cet établissement pour la femme, selon les qualifications qu’elle pouvait posséder, brisant ainsi le refus du jeune homme de les suivre. Cela fait donc maintenant deux ans que Wyatt est au manoir, tentant de reprendre une vie « normale » malgré son caractère bien trempé, devenu peu coutumier du fait de devoir vivre comme un étudiant normal, trouvant sa carapace de « loup solitaire » bien plus facile à porter, surtout qu’à force de devoir courir et fuir, il n’a appris que moyennement à gérer ses pouvoirs, ces derniers se libérant encore quelques fois sous l’impulsion d’émotions fortes.